En 1899, l’abbé Lemire, a fait bâtir sa maison au pied du clocher de l’église Saint-Éloi, dans un cadre de 3 000 m² mêlant campagne et proximité de la grand-place et du quartier industriel. Il y résidera jusqu’à son décès, survenu en 1928 au terme d’une existence vouée à la foi et à la chose publique. Il est alors député depuis trente-cinq ans et maire d’Hazebrouck depuis quatorze ans.
Aujourd’hui, la maison est bordée par le jardin public, son dernier grand projet, ouvert en 1929. De l’autre côté, un béguinage symbolise son aspiration à offrir un toit et un jardin aux femmes âgées et seules, souvent démunies après une vie de dévouement. En 1970, la maison ouvre au public deux fois par an pour des visites, notamment pour faire découvrir son bureau. En 1995, l’association Mémoire de l’abbé Lemire, fondée par son petit-neveu Gilbert Louchart, réaménage le rez-de-chaussée pour l’ouvrir entièrement aux visiteurs. Cette ancienne habitation est désormais un musée, composé de trois espaces particulièrement remarquables. Le bureau qu’il avait à Paris en tant que parlementaire a été reconstitué avec les meubles d’origine. Avant de pénétrer dans la maison, on pourra jeter un œil sur la façade. Un lion tient entre ses pattes un lièvre. Cette sculpture symbolise la Flandre protégeant la ville d’Hazebrouck, ou le fort défendant le faible. Il s’agit de l’un des très rares vestiges de l’ancien hôtel de ville d’Hazebrouck qui occupait le centre de la Grand- Place et qui a brûlé en 1801. On remarquera aussi, à la belle saison, les roses Abbé Lemire, spécialement créées à la mémoire de l’ancien député-maire.
Entretenue par la ville d’Hazebrouck et animée par l’association mémoire de l’abbé Lemire, la maison-musée est un lieu à visiter toute l’année gratuitement. Ce lieu de mémoire appartient au réseau des musées ainsi qu’au réseau de la Fédération nationale des maisons d’écrivain & des patrimoines littéraires. On y trouve des ouvrages et des DVD sur l’abbé Lemire.